llustration Parue dans Espèces N°9 – Mauvais plan! – Guillaume Lecointre

Dans une phylogénie, on n’a ni plans ni auto-contradictions : à un moment, dans l’arbre du vivant, les membres marcheurs apparaissent, puis disparaissent ensuite plusieurs fois dans différentes branches (chez les serpents, chez les amphisbènes, chez les dibamidés, chez les orvets, chez les pygopodidés, chez les gymnophiones, etc.). L’arbre phylogénétique restitue les fluidités et les aléas de l’évolution, sans pour autant nier les permanences : un caractère qui n’apparaît qu’une fois, sans disparition ultérieure, témoigne des facteurs (sélectifs, embryologiques, architecturaux) qui continuent de le stabiliser.